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Rencontre publique avec Jean-Charles Sarrazin

samedi 13 novembre 2010 à 14H00

Nous arrivons en famille  sous la pluie, où nous attend Catherine Bajot, responsable du Centre  André François. Elle arrive à  caser dans son coffre de la coque du landau : Amanda dormira durant tout l'après midi auprès des livres qui l'entoureront, bercée par les propos des uns et des autres au micro pendant:

Compte rendu de la rencontre

 

1- la conférence

2- le vernissage à 17h avec l’introduction du Maire.

Pendant que Octavio, lui lira, tous les Tintin de la bibliothèque.

Janine Kotwica arrive en même temps que nous, pour animer la rencontre. Chargée d’une grosse caisse de mes livres, très rodée, elle les étale devant elle dans un ordre précis qui guidera ses propos pendant la conférence qu’elle mènera de main de maître, croisant questions et propos personnels  toujours fort à propos.

Devant notre auditoire d’une quinzaine de personnes, et après présentation du Centre André François que Janine Kotwica a initié, s’ouvre avec mon exposition la première action menée par le centre dédiée à l’illustration du livre jeunesse.

Comme le maire puis moi -même nous le soulignerons plus tard, une action que je trouve indispensable auprès d’enfants dont l’accès à la « Culture » est si souvent inexistante.

Ces événements autour du livre à Margny, Compiègne et dans toutes les provinces françaises supposent un état de grâce qui me rappelle celui des missionnaires qui voyageaient au bout du monde afin de promouvoir leur foi.

Car lire et donner envie de lire nécessite aujourd’hui d’avoir la foi. Combien d’enfant m’ont avoué n’avoir chez eux qu’un ou deux livres, et le plus souvent des « Walt Disney» ou passer le dimanche matin, devant la télévision!

Les médiathèques me rappellent alors ces églises bâties dans ces contrées lointaines des mains de ces Jésuites et parfois au péril de leur vie en raison des nombreuses barrières qui se mettaient sur leur chemin. Les maladies sont remplacées par le virtuel avec l’informatique; la religion par un usage excessif de la télévision. Seuls les pouvoirs restent toujours présents dans leur rôle prédominant.

Mais si leur combat et leurs convictions étaient discutables, le combat pour le livre jeunesse ne l’est pas. Janine K. tel un jésuite est de ceux et celles qui avec passion continuent à penser que le livre est indispensable. Ces supports en papier palpable et pesant (il n’y a qu’à soulever la caisse de livres que J. K. trimballe avec elle pour appuyer ses propos) valent pour elle leur pesant d’or. Le livre enrichit le lecteur à la fois par l’histoire et par le style de l’illustrateur.

Pour démontrer l’importance de leur contenu, et l’influence du livre sur ses lecteurs, j’ai raconté une anecdote qui s’est déroulée pendant la visite d’un groupe d’enfants de moyenne section maternelle, à l’exposition de Compiègne la semaine précédente.

L’un d’eux s’est tellement identifié à l’image qu’il avait devant lui (d’un mouton qui fait pipi sur la moquette) qu’ à son tour, il a fait pipi dans son pantalon.

J’ai aussi répondu par un dessin a l’une des questions de Janine sur l’importance des animaux dans mes histoires, en expliquant comme les enfants par ce médium déguisé, s’identifient directement aux personnages. Combien il était important pour eux de se reconnaître dans des situations personnelles qui leur ressemblent, des événements forts qui bouleversent leur quotidien: Naissance d’un enfant, d’un frère ou d’une sœur, mort d’un parent, séparation (des parents parfois, mais aussi tout simplement celle chaque matin pour aller à l’école), affection, peurs nombreuses, ou tout simplement pour accompagner l’acte si difficile de « grandir» dans le monde si vaste qui les entoure.

Oui, l’album va jouer un rôle important dans l’apprentissage de l’enfant. Il va même jusqu’à compenser les insuffisances d’une éducation.

Si déterminante est la culture pour lui dans son équilibre personnel, et dans sa vie sociale à venir.

Alors, merci pour eux, tous ces enfants que j’ai eu l’occasion de faire vibrer par le biais de ces événements autour du livre (résidences, ateliers, rencontres, conférences, exposition(s)).

Merci à Janine Kotwica qui bouge les montagnes pour la confiance qu’elle m’a témoignée, pour son dynamisme, son sens de l’organisation, sa compétence dans le domaine du livre de jeunesse.

Merci aux enseignants qui m’ont accueilli  et accompagné.

Merci à  Catherine Bajot et au personnel  de la médiathèque.

Merci enfin aux autorités politiques et culturelles qui ont permis la réalisation de ce projet.

 

JC Sarrazin

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